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Bien calculer l’incalculable
Quantiques, chaotiques, ou stochastiques : les voies de la Nature sont aléatoires. Pour dévoiler ses mystères et construire notre monde humain, aucune échappatoire. Nous devons plonger dans l’univers du Nombre et essayer une fois, mille fois, des milliards de fois de produire des nombres aléatoires. Et nous voilà en plein paradoxe. Pour garantir la sécurité et la fiabilité de nos calculs les plus sensibles, des modèles d'IA, aux bitcoins, aux simulations nucléaires, ou à nos activités sur les marchés, nous devons calculer des nombres par définition incalculables. Plongée dans un univers vertigineux où nous ne savons même pas ce que nous ne savons pas. Objectif : voir comment évoluer au mieux en ce terrain miné, malgré nos faibles ressources et nos biais qui nous poussent à la faute.
CI
Cyrille
Imbert
Directeur de recherche au CNRS
Chercher du sens à l’ère des digitoses
On veut du sens pour son travail, dans ses relations, face au système. Le sens est partout, mais sa définition nulle part. Mais au juste, que cherche-t-on en cherchant du sens ? La question est d’autant plus difficile qu’une mutation majeure nous a transformé. Car dès que nous faisons le geste de consulter un écran, nous nous branchons au « surconscient » numérique qui bouleverse notre rapport au sens. De là, ce qu’il faut appeler les « digitoses » contemporaines : le burn-out, l’éco-anxiété, la rivalité avec l’intelligence artificielle et le triomphe des machinoïdes, ces humains qui ressemblent à leurs outils. Dans ce monde vertigineux, comment faire mûrir en soi la quête de sens, pour qu’elle triomphe ou s’accommode des puissances qui la formatent ?
PC
Pascal
Chabot
Philosophe
Comment développer une science de la subjectivité
La mesure permet de « prouver » l’existence de quelque chose. Il faut pouvoir objectiver, prouver de manière indépendante un phénomène. Cependant, un nouveau sujet d’étude malmène ce principe de l’objectivation : les humains. En effet, nous sommes dotés d’une phénoménologie, d’une subjectivité qui est centrale à notre fonctionnement et qui, pour le moment, semble inobjectivable. Comment objectiver une douleur ressentie après avoir cogné son gros orteil contre le coin d’un meuble ? On ne le sait pas encore aujourd’hui et notre « gold standard » reste de demander à la personne « combien est-ce que tu as mal » ? Mais cela ouvre la porte à d'autres complications : il faut croire la personne qui dit cela et abandonner le principe d’une objectivation extérieure à elle. Au cours de cette conférence, nous présenterons les problématiques que soulève cette subjectivité inhérente à notre fonctionnement et le besoin de plus en plus pressant de développer une science de la subjectivité pour pouvoir aborder des questions comme la conscience, les émotions, la douleur ou l’intersubjectivité.
AM
Albert
Moukheiber
Docteur en neurosciences cognitives et psychologue clinicien
Conclusion
Émotions : mesures anarchiques du monde ?
"Les émotions reposent sur des interprétations chaotiques tandis que la raison émane d’un processus objectif, calculé et calculable du champ informationnel. Au XIXème siècle, cette dichotomie entre raison et émotions a emporté l’adhésion car elle s’inspire d’un idéal selon lequel le propre de la nature humaine est de réprimer ses pulsions affectives naturelles. Cette conférence démystifiera cette fausse dichotomie en exposant comment la croyance en une dichotomie entre la raison et l’émotion nous a pendant longtemps empêché de comprendre que les émotions sont porteuses d’informations. Ainsi, la raison n’est ni objective ni universelle et les émotions ne sont pas des pulsions anarchiques, mais un calcul précis des erreurs de prédiction entre ce qu’on vit et ce qu’on s’attend à vivre. "
SK
Samah
Karaki
Neuroscientifique, essayiste
Introduction
L’incalculabilité du développement logiciel
Le monde de l’entreprise adore le calcul, gage de sérieux, de maîtrise, de rationalité. L’univers du développement logiciel ne fait pas exception. Et les méthodes de gestion utilisant les nombres y sont innombrables. Pour décider ? Il faut des chiffres. Pour prioriser ? Des estimations de retour sur investissement. Pour donner de la visibilité ? Des délais. Mais tous les calculs sont-ils rationnels ? Quelles sont les conséquences réelles de ces approches numériques et prédictives ? Existe-il des contextes dans lesquels cela est applicable et d’autres non ? Existe-t-il des alternatives à ce fonctionnement ? Une conférence où la provocation et l’humour ont vocation à ébranler quelques certitudes solidement établies.
FL
Frédéric
Leguédois
Coach agile, conférencier, formateur
La créativité dans l'histoire du calcul
"Si des machines aujourd’hui calculent, c’est parce qu’un jour des hommes et des femmes sans machine ont inventé le calcul. Depuis l’invention du chiffre par les Babyloniens, l’histoire des mathématiques est celle d’une créativité inlassable. De grandes idées audacieuses ont marqué les siècles. Nouvelles réponses, nouvelles questions, nouvelles méthodes, nouvelles ambitions. La créativité est une part incalculable de la pensée. L’avènement du numérique est le dernier épisode d’une aventure intellectuelle dont la conférence rappellera quelques moments forts."
LDB
Luc
de Brabandere
Philosophe d'entreprise
La valeur incalculable de l'intelligence humaine et de l'intelligence artificielle (VF)
La technologie a rendu plus quantifiables de nombreux aspects complexes et mystérieux du monde. Mais Kasparov affirme que la plus grande valeur réside dans ce qui est encore incalculable : l'intuition, la créativité et le leadership. L'intelligence artificielle en apprend chaque jour davantage, mais que veut une machine ? Seuls les gens savent ce qui compte vraiment le plus.
GK
Garry
Kasparov
Chess Master
La valeur incalculable de l'intelligence humaine et de l'intelligence artificielle (VO)
La technologie a rendu plus quantifiables de nombreux aspects complexes et mystérieux du monde. Mais Kasparov affirme que la plus grande valeur réside dans ce qui est encore incalculable : l'intuition, la créativité et le leadership. L'intelligence artificielle en apprend chaque jour davantage, mais que veut une machine ? Seuls les gens savent ce qui compte vraiment le plus.
GK
Garry
Kasparov
Chess Master
Le calcul en zone humide : l'intelligence organoïde.
On s'inspire de notre compréhension du fonctionnement de nos cerveaux pour élaborer des modèles d'intelligence artificielle qui tourneront au final sur des ordinateurs avec des puces en silicium. Mais que ce passerait-il si nous arrivions à effectuer de la computation non plus sur du silicium mais sur des cellules vivantes ? C'est l'aventure du BioComputing, parfois aussi appelé le WetWare en référence au milieu humide des cellules cérébrales vivantes où sont effectués les calculs. L'opportunité de ce nouveau support de calcul est fascinante : est-ce les prémices d'une nouvelle génération de technologies hybrides ? Après l'intelligence artificielle, verrons-nous l'intelligence organoïde ? Avec Fred Jordan qui a fondé la startup de BioComputing FinalSpark, vous serez aux premières loges pour connaître les avancées de la recherche appliquée dans le calcul cellulaire.
FJ
Fred
Jordan
Co-fondateur de FinalSpark
Le dessous des cartes de la communication corporelle et émotionnelle
"Notre langage émotionnel peut nous trahir dans certaines négociations, galvaniser une équipe, convaincre pour prendre des décisions importantes. La plupart des grands dirigeants et dirigeantes de notre monde se forment à cette discipline, pourquoi pas vous ? Améliorez votre posture, osez vous dépasser et montrer le meilleur de vous-mêmes quand les enjeux sont importants ! Décryptez les expressions faciales et la gestuelle de votre entourage pour avoir un temps d'avance et trouver les réponses adaptées. Je vous propose quelques astuces actionnables immédiatement !"
VH
Vanessa
Hellebuyck
Championne du monde de poker
Les algorithmes calculent-ils l'amour ?
L’amour est aveugle, incalculable, une expérience singulière forgée par le destin. Nous connaissons cette image de l’amour romantique qui informe encore les chansons d’amour, la littérature et le cinéma. Elle s’oppose en touts points à la rationalité froide que beaucoup perçoivent dans les sites et les applications de rencontres. Ces plateformes commerciales, où les partenaires se choisissent sur critères parmi des candidats apparemment innombrables et interchangeables, mettent au défi nos imaginaires amoureux. Pourtant, elles sont devenues un mode de rencontre majeur où se forment des couples qui s’aiment. Alors, l’amour relève-t-il du calculable ou de l’incalculable ? Les sites de rencontres fournissent le site d’observation idéal pour répondre à cette question, car ils révèlent tant nos aspirations et désirs que la mécanique concrète des rencontres. Sociologue est spécialiste de la conjugalité et la sexualité, Marie Bergström montre comment le numérique éclaire d’un nouveau jour nos expériences et idéaux amoureux.
MB
Marie
Bergström
Chercheuse en sociologie à l'Ined
Mesurer le corps, l'âme et l’esprit : une obsession merveilleuse-scientifique
Au passage du XIXe au XXe siècle, le goût est à la mesure du corps humain. L’épiscopie, la biométrie et la radiographie, mais aussi l’iridoscopie, la photographie électrique et la lecture des auras s’emparent de la question de pouvoir mesurer le corps, l’âme et l’esprit. Attentifs à l’histoire des idées, les romans merveilleux-scientifiques se plaisent à imaginer des récits dans lesquels il est possible de lire les pensées, de cloner l’âme ou encore d’orchestrer des rêves. Grâce à ce tour d’horizon peuplé d’auteurs francophones oubliés, de Clément Vautel à Claude Farrère en passant par Maurice Renard, cette conférence introductive, richement illustrée, propose de redécouvrir ce moment si particulier du passage du siècle, où sciences, pseudo-sciences et croyances sont parfois indiscernables.
FH
Fleur
Hopkins-Loféron
Docteure en histoire des arts
Mesures et démesures du travail : que nous disent les émotions ?
La sphère du travail, en devenant l’empire de la rationalité, a dévalorisé les émotions et a cherché à les reléguer dans le hors-travail. Mais on sent bien que ça coince… Le regard sociologique nous incite à déconstruire les représentations que nous nous faisons des émotions et propose des outils conceptuels robustes pour penser le travail et cette part affective qui le compose.
AJ
Aurélie
Jeantet
Sociologue à l'Université Sorbonne Nouvelle
Organisations calculatrices, jeunes rêveurs : l'imaginaire des entreprises en tension
Les entreprises aujourd'hui ne cessent de chercher à créer du sens. Que ce soit par l'établissement de méthodes et de process précis, ou bien via l'utilisation d'outils de travail communs, elles ont la volonté de rationaliser leurs missions. Pourtant, même si elles essayent d'instituer des imaginaires de l'organisation, force est de constater que l'imaginaire plutôt incalculable de nos jeunes salariés a du mal à adhérer aux imaginaires qu'elles calculent. L'étude récemment menée en France auprès de jeunes diplômés désillusionnés lorsqu'ils intègrent une entreprise nous a conduits à les comparer aux jeunes romantiques du XIXème siècle. Nous présenterons les ressorts de cette comparaison avec le mouvement romantique afin de tracer des perspectives qui peuvent être activées dans nos milieux professionnels.
MC
Marion
Cina
Docteure en sciences de gestion, enseignant-chercheur à l'ISC Paris
Quand l'algorithme devient instrument
La technologie a toujours transformé la musique au travers de nouveaux instruments. Aujourd’hui, les algorithmes ouvrent un nouvel espace de création. Leur premier impact est l’industrialisation de la production musicale et un écosystème qui tend à réduire la composition à un ensemble de recettes techniques. Et si, au contraire, le développement de ces algorithmes permettait d’amplifier l’expressivité humaine, de devenir un instrument à part entière et de faire corps avec le musicien ?
ML
Matthieu
LAGACHERIE
Architecte AI